Biden qualifie l’offensive militaire israélienne d’« exagérée »

L’armée israélienne a poursuivi sa campagne contre le Hamas autour de la ville frontalière de Rafah, alors que le président Biden a fait part d’un malaise croissant face à l’offensive israélienne à Gaza, la qualifiant d’« exagérée ». Les responsables américains ont cité les opérations militaires à Rafah, où plus d’un million de personnes ont trouvé refuge, comme un point de discorde particulier. "Les opérations militaires actuelles seraient un désastre pour ces gens, et ce n’est pas quelque chose que nous soutiendrions", a déclaré jeudi le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby. « La moitié de la population de Gaza est désormais entassée à Rafah et n’a nulle part où aller. Les informations selon lesquelles l’armée israélienne a l’intention de se concentrer ensuite sur Rafah sont alarmantes », a déclaré le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres. « Une telle action aggraverait de façon exponentielle ce qui est déjà un cauchemar humanitaire avec des conséquences régionales incalculables. » Les tensions entre les États-Unis et Israël surviennent alors que les efforts diplomatiques n’ont jusqu’à présent pas permis de parvenir à une…   avancée décisive. Le secrétaire d’État Antony Blinken a quitté le Moyen-Orient jeudi après avoir rencontré des responsables israéliens et des dirigeants régionaux qui ont cherché à négocier un cessez-le-feu. Les responsables israéliens affirment qu’ils doivent poursuivre la campagne contre Rafah pour atteindre l’objectif déclaré d’Israël de détruire le Hamas. Ils affirment que Rafah abrite des routes de contrebande reliant Gaza à l’Égypte et que l’armée cherche à démanteler. Les opérations militaires à Rafah menacent de mettre à rude épreuve les relations d’Israël avec l’Égypte, son voisin et partenaire diplomatique. Les responsables égyptiens ont déclaré avoir averti le Hamas cette semaine que si le groupe ne parvenait pas à un accord avec Israël dans les deux prochaines semaines, Israël procéderait à l’invasion terrestre. Les responsables du Hamas ont répondu aux Egyptiens qu’ils étaient prêts à défendre Rafah et qu’ils ne répondraient pas aux menaces israéliennes sans un accord répondant à leurs exigences.